Précieux succès

Le scénario du premier quart-temps aura finalement bien reflété un match particulièrement disputé. Si les Palois étaient à créditer d'un bon départ (13-4, 5e) dans le sillage du duo Jefferson - Oniangue, les visiteurs, fidèles à leurs habitudes, ne lâchaient rien et revenaient aussitôt (21-17, 10e). Avec Hamady Ndiaye bien trouvé à l'intérieur (9 pts, 7 rbds), les hommes d'Eric Bartecheky refaisaient un mini-break (30-22, 15e), lui aussi annihilé juste avant la pause (39-37, 20e). Les coéquipiers de Jérémy Leloup avaient limité les balles perdues (seulement 6 à la MT) mais en face, l'ESSM avait su rester au contact en pouvant s'appuyer sur une belle adresse (7/12 à 3 pts).  Les Palois dévissaient au retour des vestiaires, prenant moins soin du ballon et commettant plusieurs erreurs défensives. Benoît Mangin et les siens remportaient le quart (16-25) et surtout reprenaient les commandes du match (55-62). Hifi (14 pts dont 2/3 à 3 pts) et surtout Wojciechoswki (15 pts à 5/5 à 3 pts) avaient martyrisé la défense paloise et le Palais retenait son souffle à l'heure d'aborder les 10 dernières minutes. En s'inspirant de la résilience porteloise, les Béarnais pliaient mais eux aussi ne rompaient pas. Bien au contraire, ils réagissaient vigoureusement, défendaient le fer et signaient un 13-0 (68-62, 35e) : une série bouclée par un nouveau missile de Brandon Jefferson, bien inspiré pour son retour (16 pts, 8 pds). Un nouveau changement de leader intervenait après le tir primé de Mangin (68-70, 37e) et forçait les Béarnais à un ultime coup de rein décisif : Justin Bibbins ajustait la mire à 4 mètres ligne de fond, puis s'en allait rajouter 2 points en contre-attaque. Cette balle perdue, la 19ème côté ESSM (dont 8 pour le malheureux capitaine Mangin) était fatale pour les Portelois qui voyaient ensuite l'Elan faire fructifier sur la ligne de réparation son maigre avantage (1/ 2 LF de Justin Bibbins + 2 signés Giovan Oniangue). 75-70 : une victoire étriquée certes, mais précieuse pour la suite du championnat. Elle permet aux Palois de se rassurer après deux échecs successifs (Fos et Limoges) et de rester calés dans le top 8. 

Sans être brillants, les Palois auront affiché de belles vertus défensives et ont su rester concentrés jusque dans les ultimes instants de la rencontre : une bonne base à l'heure de ce nouveau départ après le break.