L'Elan partait de trop loin

On l'avait dit et répété, le clasico demeure un rendez-vous à part au cours d'une saison. C'est avant tout une histoire d'engagement et d'intensité. Objectivement, ce combat-là, les Limougeauds l'ont remporté au cours d'un premier acte qui s'est avéré déterminant. Tout n'avait pourtant pas si mal débuté pour des Palois concentrés, à l'image de Gregor Hrovat et Justin Bibbins qui scoraient rapidement derrière l'arc (10-9, 5'). Privé de Brandon Jefferson pour la troisième fois de suite, le coach Eric Bartecheky était obligé de faire souffler Bibbins, son seul meneur de métier après 8 minutes passées sur le parquet. C'était déjà plus compliqué pour les Palois qui en dépit de deux derniers points inscrits par Giovan Oniangue bouclaient ces 10 premières minutes avec un débours de 5 unités (19-14, 10e). C'était surtout le signal d'un gros passage à vide à venir. Les 10 minutes suivantes, l'Elan encaissait 30 points en mode "portes ouvertes". En ne mettant pas assez d'intensité en défense, les Béarnais laissaient le CSP prendre confiance et Beaublanc s'enflammer. Emmenés par Harper (15 pts) qui enchaînait and one et tir primé, les locaux signaient un joli run (11-0) pour un vrai premier break (39-26, 16e). Dans le sillage de Dominique Archie (10 pts, 4 rbds) les Palois réagissaient timidement (42-32, 19e) avant de céder dans les ultimes secondes d'un premier acte à oublier : Invernizzi scorait à 3 points puis la 8ème balle perdue des Palois profitait à Pinkins qui enfonçait le clou avant le buzzer (49-34, 20e). 

Les Palois se devaient de réagir au retour des vestiaires et c'est ce qu'ils faisaient. Plus appliqués défensivement, ils profitaient également de l'adresse de Justin Bibbins dont les deux flèches à longue distance permettaient un premier rapproché intéressant (60-50, 28e). Mais voilà : les hommes d'Eric Bartecheky allaient se heurter longtemps à cette barre des 10 unités de retard, sans jamais pouvoir la franchir, par conséquent sans jamais réellement mettre le doute dans les têtes de leurs adversaires. Il y aura bien ce retour à -7 à 3 minutes de la fin (74-67), provoqué par Vitalis Chikoko (12 pts, 5 rbds) mais ce diable de Massinburg (18 pts) calmait aussitôt  les velléités paloises à l'aide d'un tir primé. La course poursuite restait vaine pour des Palois (85-75) partis de trop loin. Les 18 ballons perdus n'auront pas non plus aider les dessins palois. 

L'Elan était prévenu : le mois de février serait celui de tous les dangers avec 4 déplacements au menu. Au final, le bilan est mitigé avec certes une qualification pour les quarts de finale de la Coupe, une première depuis 14 ans, mais un seul succès en championnat lors des trois dernières journées. Clairement, l'absence de Brandon Jefferson, plus vu depuis le succès enregistré à Bourg en début de série a pesé lourd. Les revers face à Fos et Limoges font rentrer un peu l'Elan dans le rang (8ème, 11v, 9d) mais ne changent en rien les objectifs de top 8 de l'Elan. Clairement, le groupe a besoin de souffler, de retrouver à la reprise sa gâchette Brandon Jefferson pour reprendre sa marche en avant. Le break dû à la fenêtre internationale tombe finalement plutôt bien avant d'attaquer une dernière très longue ligne droite avec de nombreux défis à relever.