FAN

expérience

Après Fos-sur-Mer la veille (93-72), l'Elan Béarnais est parvenu à se défaire de Gravelines-Dunkerque ce dimanche (88-85) en ayant dominé le match de bout en bout mais non sans quelques frayeurs lors des derniers instants de la rencontre. Qu'importe, seul le résultat compte et les deux succès d'un week-end parfait à l'Arena Loire de Trélazé propulsent les hommes d'Eric Bartecheky en finale de la Coupe de France ! Celle-ci se déroulera le samedi 23 avril prochain et verra l'Elan affronter la SIG Strasbourg vainqueur un peu plus tôt de l'AS Monaco (86-73, ap).

Cette rencontre face aux Maritimes très spectaculaire, aura tenu toutes ses promesses. Les deux équipes se retrouvaient seulement 8 jours après leur dernière confrontation en championnat au Palais (victoire paloise 87-82). Privés de Jenkins et Ndoye, les hommes de JD Jackson auront sûrement eu aussi le contre coup de la débauche d'énergie suite à la victoire au buzzer de la veille signée face à LDLC ASVEL (79-78). Il n'empêche, ils auront fait apprécier une fois de plus au public de l'Arena Loire leur capacité à ne jamais rien lâcher, ce diable de Hill (32 pts, 7 rbds) ayant eu la balle de l'égalisation au buzzer alors que le BCM pointait à -17 à la 32ème minute de jeu (78-61).

Avant ce final à suspense au cours duquel l'Elan eut tendance à arroser à longue distance, les coéquipiers de Jérémy Leloup avaient bien mené la cadence : un jeu propre (6 balles perdues seulement contre 15 passes décisives) et une belle alternance entre jeu intérieur et extérieur avec des pivots bien trouvés. Hamady Ndiaye (14 pts,6 rbds en 17 min) s'était mis en évidence en début de rencontre en enchaînant les dunks et en faisant même exploser l'Arena Loire suite à une claquette surpuissante, après un tir sur l'arceau de Brandon Jefferson (19-15, 6e). L'Elan était devant à la pause, mais toujours sans marge (43-37, 20e) Ensuite, c'est Vitalis Chikoko qui se montrait inarrêtable (13 pts, 7 rbds en 22 min), les deux big men faisant oublier ou presque l'adresse en berne de leurs coéquipiers à 3 points (8/35, 22% de réussite). 


800bercyvictoire
L'arrière Gregor Hrovat a rendu une copie très propre avec 19 points (à 5/7 aux tirs), 6 rbds et 2 pds avec à la clé la meilleure évaluation paloise (22) ©FFBB

L'Elan s'échappait lors d'un troisième quart-temps très prolifique (31-20) pour prendre jusqu'à 17 longueurs d'avance (74-57, 30e). Appliqués en défense face à des Maritimes semblant un peu émoussés physiquement, les Palois n'avaient pas de quoi s'inquiéter. Du moins, c'est ce qu'on pensait (80-69, 34e). Comme il était écrit que le BCM se battrait jusqu'au bout, le match était complètement relancé au cours des deux dernières minutes de jeu, lorsque tour à tour Stone et Hill ajustaient la mire à longue distance (84-82, 38e). Brandon Jefferson et Gregor Hrovat ne tremblaient pas sur la ligne des lancers-francs : 88-84, à 11 secondes de la fin de la rencontre. Le scénario de fin de match était dingue, les arbitres sifflant une improbable faute technique à Vitalis Chikoko sur l'ultime remise en jeu adverse. Hill marquait le lancer-franc, véritable bonus venu de nulle part, avant de ne toucher que l'arceau sur son ultime tentative qui aurait pu être synonyme d'égalisation au buzzer (88-85). Au lieu de cela, les Palois pouvaient célébrer avec Los Peones, les supporters venus les encourager pour l'occasion, une qualification que tout un club attendait depuis 2007, année du dernier trophée remporté. 

 

Réactions

Eric Bartecheky 

Ce fut un match à rebondissements. Il y a eu des moments où on a pu prendre de l'avance mais chaque fois on a laissé l'équipe de Gravelines revenir. Notre adversaire a aussi fait preuve de talent à l'image de Hill. Sur l'ensemble du match, on a quand même mené la partie. C'est super, cela faisait très longtemps que le club n'avait pas accédé à ce niveau de la compétition. C'est une petite cerise sur le gâteau en plus de la lutte pour les playoffs, c'est intéressant pour l'ensemble de notre club, nous sommes vraiment très contents. Depuis un petit moment, on parvient à mieux alterner notre jeu, entre les tirs à trois points et la recherche de Vitalis Chikoko à l'intérieur. C'est mieux mais notre jeu n'est pas encore comme je le souhaite. On ne perd que 6 ballons c'est vrai, mais notre jeu manque encore quelquefois de propreté, de clarté. (A propos de la future finale) Quand on voit jouer Strasbourg actuellement, que ce soit collectivement, physiquement ou tactiquement, c'est du très haut niveau. Si on devait les jouer maintenant, ce serait très compliqué. On verra où on en sera les uns les autres dans un mois. 

 Hamady Ndiaye 

Il fallait que l’on arrive à rester concentrés et garder l’énergie avec laquelle on avait commencé le match. C’est une situation un peu compliquée car on a joué deux rencontres d'affilée mais c’était comme ça pour tout le monde. Hill nous a mis quelques trois points en fin de rencontre mais la défense, c'est un état d'esprit, c'est ce qui te permet de gagner. Le boulot n’est vraiment pas fini, c’était une bonne bataille mais maintenant c'est la finale. Je ne pense pas que les gens s’y attendaient alors maintenant il faut aller jusqu’au bout et essayer de la gagner. Ce n’est pas tous les jours qu’on a une opportunité comme celle-là. Nous avons commencé la saison avec un "nouveau chapitre" et nous voulons emmener à Pau cette joie de gagner et cette joie de vivre que l’on a. Il faut rallumer cette flamme pour ce club, cette ville. Cela fait plaisir de voir que l’on arrive à redonner de la brillance au basket palois !