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La spirale négative continue pour les Béarnais qui restent scotchés en bas de tableau de JeepELITE ©Eric Traversié

 

En prenant en main l'équipe paloise au retour de la sévère défaite subie à Bourg, Eric Bartecheky savait l'ampleur de la tâche qui l'attendait. Ce groupe, traumatisé par 10 défaites successives, allait-il pouvoir réagir face à la Chorale de Roanne, un adversaire censé être plus à la portée des Béarnais ? "censé" seulement, car la rencontre de samedi, perdue dans les grandes largeurs (60-81), a prouvé que les chantiers auxquels doit s'attaquer le nouveau technicien palois sont colossaux.

Ce dernier avait décidé de lancer dans le 5 de départ le meneur US Tony Wroten : un moyen de responsabiliser un joueur apparu en grande difficulté depuis son arrivée il y a moins d'un mois. Le constat est sans appel : "Il n'a pas le physique ni le jus pour faire la différence' lâchera simplement à son sujet Eric Bartecheky après la rencontre. Il faut dire qu'avec 0 pt, 5 balles perdues et -4 d'évaluation en 14 minutes de jeu, la prestation de l'ancien Sixers au 145 matches NBA a suscité l'incompréhension des quelques personnes autorisées à suivre la rencontre dans ce Palais glacial en mode huis-clos, tout comme celles des supporters derrière leur écran. 

Après une première sortie très encourageante à Monaco (14 pts, 17 d'éval.) son compatriote CJ Williams a perdu, lui, toute son efficacité :  en témoigne sa réussite à 3 points, passant d'un beau 4/6 sur le Rocher à un terrible 1/15 lors des trois rencontres suivantes. La frustration de l'ailier fut palpable tout au long de la soirée, jusqu'à cette série de tirs qu'il s'infligea en solo après la rencontre, agrémentée de nombreux jurons. Nul doute que l'ancien NBAer espérait lui aussi apporter beaucoup plus à une formation en manque de confiance.

Et le match dans tout ça ? disons qu'il dura 15 minutes, tant que l'Elan était au contact (28-28). Les Béarnais avaient même compté un peu plus tôt jusqu'à 9 longueurs d'avance (18-9, 8e), s'appuyant sur le duo en forme du moment Sanford - Cornelie. Tout n'était pas parfait mais l'envie était là, l'application défensive aussi. Aux balles perdues, succédaient les interceptions et l'on venait à se dire que l'Elan pouvait chanter à nouveau un soir de Chorale. Sauf qu'à partir de cette fameuse 15ème minute de jeu, changement de musique : 4 longues minutes sans marquer, un run terrible des visiteurs pour le moral (10-0) et un retour aux vestiaires avec le doute dans les têtes (31-43, 20e). La suite sera longue, très longue à vivre avec d'un côté des Choraliens sereins et de l'autre, des Béarnais éteints.Côté palois en revanche, les fausses notes se multipliaient et l'écart grimpait irrémédiablement (43-60, 30e puis 52-75, 38e) au fil d'une partition entendue bien trop souvent cette saison.  Pas en rythme, sans intensité ni confiance, les coéquipiers de Nico de Jong  affichaient un rédhibitoire 34% de réussite générale (dont un 3/23 à 3 pts, 13%). L'axe 1-5 des visiteurs a assuré entre Sylvain Francisco (13 pts, 7 pds) et Juvonte Reddic (16 pts, 7 rbds) au contraire des Béarnais. Avec cette série qui fait froid dans le dos - 11 défaites consécutives - l'Elan se retrouve déjà dos au mur avant même la mi-saison. Rendez-vous samedi prochain à l'occasion de la réception de Nanterre, même heure, même endroit, mais souhaitons-le, pas le même scénario.  

Chiffre
clé

48

le nombre de points inscrits par le trio Sanford - Cornelie - De Jong sur les 60 de l'équipe, signe d'un danger offensif bien trop peu réparti côté palois©Eric Traversié

Jeep® ÉLITE - 20 au 23 mars 

Samedi 20 mars
Cholet - Monaco 76-87

Dimanche 21 mars
Chalon/Saône - Le Portel 89-75

Lundi 22 mars
19h : Lyon-Villeurbanne - Nanterre